Liste de personnes ayant peut-être abusé de l'article 24
Qu'est-il reproché à Faustin Kouamé et à ses protégés ? Une analyse en cas pas cas s'impose, même si les uns et les autres se voient globalement opposer des dispositions de l'article 24.
- Kraidy Yaba Flora Marie-Laure : On dit qu'elle serait la nièce de Faustin Kouamé. Pour les uns et les autres, elle a certes fait ses classes chez Me Adjoussou N'Deye, mais elle n'est plus avocat stagiaire et devrait se voir opposer l'alinéa 1er de l'article 24. Outre le fait que pour des questions de discipline, il y aurait des sanctions pendantes contre elle, toutes choses qui la disqualifient.
- Kouakou Eponon Martin : Titulaire d'une maîtrise en droit, il a été collaborateur de Faustin Kouamé du temps où celui-ci était encore avocat, puis en qualité de chargé de mission une fois l'autre devenu ministre. Pour les juristes rencontrés, il n'a jamais eu la qualité de fonctionnaire et devrait être frappé par l'alinéa 2 de l'article 24.
- Mme Kouamé Fêtê épouse Djité Viviane : malgré sa maîtrise de droit, Mme Kouamé Fêtê épouse Djité Viviane aurait enseigné comme institutrice privée à l'école la Farandole sise aux II-Plateaux sur le boulevard Latrille. Pour ceux qui lui contestent sa présence parmi les auditeurs, cette dame n'a ni la qualité de fonctionnaire ni celle d'agent public, car elle était dans l'enseignement privé.
- Antoinette de Gabolde d'Audan : Elle serait la fille illégitime d'un des princes qui nous gouvernent, et de l'épouse d'un ministre dont on prétend qu'il aurait bénéficié de l'alinéa 3 de l'article 24.
- Moh Ahoundé Elisabeth : originaire de Bonoua, on prétend qu'elle est la cousine de Faustin Kouamé. Elle travaillerait actuellement en France d'après des confidences qu'elle aurait faites à ses camarades de promotion. Elle serait titulaire d'une maîtrise et d'un DESS en droit des affaires. Certes, elle a un diplôme d'études supérieures, mais elle n'a pas enseigné en tant qu'assistante des facultés qui plus est pendant trois ans. Elle ne satisfait pas aux conditions de l'article 24 alinéa 4. par ailleurs, elle n'aurait jamais été ni avocat stagiaire, ni fonctionnaire, ni agent public. Il semble qu'ayant pris fonction à la suite de Faustin Kouamé, son successeur Jean Brou Kouakou ne voulait même pas entendre parler de son cas.
- Essienne Josiane Adrah : Elle serait la fille de l'actuel ambassadeur de Côte d'ivoire en Russie et également nièce de Akoi Ahizi, avocat nommé récemment conseiller spécial du président Henri Konan Bédié. Quand ils évoquent son cas, ses amis de promotion et des magistrats interrogés se disent scandalisés outre mesure. Selon eux, Essienne Josiane Adrah a présenté le concours direct qui a débuté le 5 septembre 1995, et elle aurait échoué lamentablement. Elle n'aurait même pas été admissible. De sorte que beaucoup se disent ahuris par sa nomination sur titre qui, à leurs yeux, représente un cas révoltant de favoritisme. Certes, elle serait titulaire d'une maîtrise en droit et d'un DESS, mais elle ne remplirait aucune des conditions de l'article 24.
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